Pourquoi les cannabis lounges sont bons pour la communauté


Pourquoi les cannabis lounges sont bons pour la communauté
Max Sargent

Quand les gens pensent cannabis lounge, ils oublient souvent les avantages pour les usagers et la communauté toute entière.

Il y a une chose qui manque de manière presque unanime à la plupart des États américains, et ce sont des endroits destinés à la consommation de cannabis par le grand public.

Maintenant que de plus en plus de pays implémente des lois pour le cannabis médical et récréatif, quel peut être le rôle des cannabis lounges ? Est-ce juste une mode, ou le début d'une manière nouvelle de consommer responsablement ?

Que ce soit pour une consommation médicale ou récréative, l’inhalation, la vaporisation et le dabbing sont interdits partout, sauf dans une résidence ou un terrain privé. Techniquement, il en est de même pour la consommation de comestibles, mais honnêtement, personne n’en saura rien.

Pour remédier à cette situation, des sites dédiés à la consommation sur place (aussi connus sous le nom de cannabis lounges) s’occupe du ravitaillement pour ceux qui souhaitent, ou qui nécessitent, de consommer du cannabis, mais qui ne dispose pas d’endroit ou le faire.

Certains établissements ciblent le marché des consommateurs récréatifs avec des thèmes qui varient du hippie vers l’arty spirituelle jusqu’aux lounges de luxe (et tout ce qui se trouve entre les deux). D’autres sont spécifiquement destinés aux consommateurs médicaux et disposent souvent de quelqu’un disponible pour offrir des conseils.

LES AVANTAGES DU CANNABIS LOUNGE

Bien que certaines personnes peuvent être repoussées par l’idée d’avoir des lieux « pour traîner » destiné aux gens qui souhaitent se rassembler et fumer de l’herbe, il y a de nombreux avantages poussant à l’ouverture d’un plus grand nombre de ces établissements.

Pour commencer, il y a l’idée que l’exposition infantile et le cannabisme passif pourraient être minimisés si les parents avaient la possibilité de consommer en dehors de la maison.

Bien sûr, certains n’auront pas l’opportunité de partir et seront limités à leur garage, arrière-cour, patio etc, mais cela serait absolument salvateur pour d’autres. En particulier dans les foyers où une seule personne est consommatrice.

Cela créerait également une option pour les touristes qui souhaitent profiter d’un peu de weed sans pour autant devoir se cacher pour fumer une pipe dans un parc public ou fumer un joint caché dans une voiture.

Les locataires d’appartement qui vivent dans des bâtiments régis par des règles strictes envers la fumée auraient également un endroit ou consommer sans déranger leurs voisins et risquer des amendes.

En fait, cela permettrait d’aider à garder le cannabis loin de là ou les gens ne veulent déjà pas le voir. Et tout comme dans les bars, les employés pourront garder un œil sur les clients, et couper la consommation pour les clients qui sembleraient être en état d’ébriété.

Y A-T-IL DÉJÀ DES CANNABIS LOUNGES LÉGAUX AUX ÉTATS-UNIS ?

Y A-T-IL DÉJÀ DES CANNABIS LOUNGES LÉGAUX AUX ÉTATS-UNIS ?

Les cannabis social clubs ne sont pas la norme aux États-Unis, mais ils commencent à apparaître dans une poignée de grandes villes américaines. San Francisco et Los Angeles par exemple, possèdent déjà quelques lieux au sein desquels le grand public peut satisfaire ses envies/besoins en cannabis.

Une prescription médicale est nécessaire pour y pénétrer, mais comme peu de gens le savent, selon la Proposition 64, le cannabis médical peut être consommé partout où la consommation de cigarette est autorisée en Californie.[1]

À San Francisco, Cannaisseur Series possède une installation ou les gens peuvent consommer et diner, et Ganja Yoga offre des cours de yoga sous effets. Puff, Pass and Paint (Inhale, Fais Tourner, Paint) est un autre concept unique situé dans deux villes différentes, San Francisco et Oakland, où les gens peuvent planer tout en prenant des cours d’art privé.

À Los Angeles, il n’est pas compliqué de tomber sur des cafés des plus charmants, qui ne s’opposeront pas au cannabis, et qui offriront du Wi-Fi et du bon café.

À Denver, en novembre 2016, les électeurs ont approuvé une initiative autorisant les cannabis lounges. Il y a pour le moment quelques établissements de ce type dans la ville, mais cela reste un marché très restreint.

La consommation de cannabis est illégale dans n’importe quel lieu possédant une licence permettant le service d’alcool, et n’importe quel cannabis lounge requiert l’aval de la communauté avant de pouvoir obtenir un permis. Et ça, comme vous pouvez l’imaginer, ce n’est pas si simple à obtenir.

Le sénateur démocrate Tick Segerblom de Las Vegas a fait une déclaration à propos des cannabis clubs dans lesquels il a remarqué que « Nous somme en train de faire de la publicité dans le monde entier “Venez dans le Nevada pour consommer du cannabis légal”. Nous ne pouvons pas les inviter à venir puis leur dire que finalement, ils ne peuvent pas consommer ».[2]

Segerblom a proposé une législation qui permettrait au cannabis d’être consommé en clubs, salon de massage, dans tout le centre-ville (Fremont) de Las Vegas, et lors d’événements en extérieur.

Du côté de la côte Ouest, une loi approuvée par les électeurs du Maine en novembre autorise les cannabis social clubs à opérer au sein de l’État. L’État a devant lui un an pour trouver et implémenter les régulations nécessaires pour ces lounges.

Et dans le Massachusetts, la consommation de cannabis sera autorisée alors qu’ouvriront les points de vente dans quelques mois, mais seulement au sein d’établissement possédant la licence appropriée.

ET NOUS ALORS, LE RESTE DU MONDE ?

ET NOUS ALORS, LE RESTE DU MONDE ?

Jusqu’à récemment, la Hollande (Amsterdam particulièrement) était connue comme la région principale non-opposée au cannabis et possédant des coffeeshops. Malheureusement, certains des cafés cannabiques d’Amsterdam ont dû fermer leurs portes ces dernières années.

Même le tout premier coffeeshop au monde, le fameux Mellow Yellow, a été contraint de fermer ses portes en janvier 2017 (principalement, car il se trouvait à 250 mètre d’une école de coiffure au sein de laquelle tous les étudiants étaient pourtant majeurs).[3]

Si vous avez prévu de faire un canna-voyage en Hollande, ne vous inquiétez pas, il reste plus de 200 établissements à Amsterdam, et plein d’autres dans d’autres villes.

L’Espagne est également sur la voie de devenir un endroit très intéressant pour le canna-tourisme. De plus en plus de « clubs réservés aux membres » ouvrent dans le pays, particulièrement dans les régions du Nord de la Catalogne. Tous ces clubs requièrent des cartes de membre, mais la consommation récréative est autorisée partout.

Il n’est pas si compliqué de devenir membre. Peut-être qu’un de ces clubs possède son site internet, et que si vous le contactez quelques jours avant votre arrivée, vous obtiendrez une invitation à devenir membre.

Si vous êtes vraiment à la recherche d’un bon moment et de bonne weed sans prise de tête, et que vous prévoyez de ne rester dans le pays qu’un court moment, envisagez de visiter le Spannabis, une des foires au cannabis les plus grandes d’Europe, qui a lieu tous les ans, à Barcelone.

Cette conférence et exposition internationale sont un des meilleurs endroits pour s’immerger de manière temporaire. Et c’est vraiment très amusant.

Le Canada est un autre pays possédant un petit nombre croissant de cannabis lounges, particulièrement pour la vaporisation. Le chemin vers l’encadrement de la consommation récréative n’a pas été sans embûches, mais en même temps cela n’a pas stoppé le Premier Ministre Justin Trudeau de rendre cette ressource disponible n’importe quand pour les consommateurs médicaux.

ALORS, QUEL EST LE CONSENSUS ?

Pour résumer, les clubs de consommation de cannabis sont une chose positive de manière générale pour les communautés qui les hébergent. Non seulement les consommateurs de cannabis peuvent profiter des avantages, mais ils minimisent également l’exposition pour ceux qui choisissent de ne pas côtoyer le cannabis.

Bien que les États-Unis ne soient encore qu’en phases préliminaires, beaucoup d’autres pays possèdent déjà des weeds lounges extrêmement fructueux et tout aussi bien établis.

Les références

  1. ^ Ballot Pedia, California Proposition 64, Marijuana Legalization (2016), récupéré November-29-2018
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  2. ^ CBS News, Nevada marijuana law puts tourists in a tough spot, récupéré November-29-2018
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  3. ^ The Telegraph, Why Amsterdams oldest cannabis coffeeshop has been forced to close, récupéré November-29-2018
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Max Sargent
Max Sargent

Max écrit au sujet du cannabis et des psychédéliques depuis plusieurs années maintenant. Convaincu qu’une attitude honnête et ouverte envers les drogues et les réglementations les concernant pourrait améliorer la vie de beaucoup, il cherche à proposer des opinions profondes et développées sur ces sujets.